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personne, quoique tout le monde m’ait regardé comme un brigand fini, ce qui n’était pas encourageant.

— C’est vrai, souvent pour vous maintenir ou vous mettre dans la bonne route… il ne faut que quelques mots qui vous encouragent et vous relèvent…

— N’est-ce pas, Martial ? Aussi, quand M. Rodolphe me les a eu dits ces mots, dame ! voyez-vous, le cœur m’a battu haut et fier… Depuis ce temps-là je me mettrais dans le feu pour le bien… Que l’occasion vienne… on verrait… Et ça grâce à qui ?… grâce à M. Rodolphe.

— C’est justement parce que vous êtes mille fois meilleur que vous n’étiez, que vous ne devez pas avoir de mauvais pressentiments… Votre rêve ne signifie rien.

— Enfin nous verrons… C’est pas que je cherche un malheur exprès… il n’y en a pas pour moi de plus grand que celui qui m’arrive… ne plus le voir jamais… M. Rodolphe ! moi qui croyais ne plus le quitter… Dans mon espèce, bien entendu… j’aurais été là, à lui corps et âme, toujours prêt… C’est égal, il a