Il est inutile de dire les compensations brillantes que Rodolphe offrit au Chourineur : — l’argent qui lui était destiné — le contrat de vente de la ferme en Algérie — plus encore, s’il le voulait… tout était à sa disposition. Le Chourineur, frappé au cœur, refusa, et, pour la première fois de sa vie peut-être, cet homme pleura… Il fallut l’instance de Rodolphe pour le décider à accepter ses premiers bienfaits.
Le lendemain, le prince fit venir la Louve et Martial ; sans leur apprendre que Fleur-de-Marie était sa fille, il leur demanda ce qu’il pouvait faire pour eux ; tous leurs désirs devaient être accomplis ; voyant leur hésitation, et se souvenant de ce que Fleur-de-Marie lui avait dit des goûts un peu sauvages de la Louve et de son mari, il proposa au hardi ménage une somme d’argent considérable, ou bien la moitié de cette somme et des terres en plein rapport dépendant d’une ferme voisine de celle qu’il avait fait acheter pour le Chourineur, et qui était aussi à vendre. En faisant cette offre, le prince avait encore songé que Martial et le Chourineur, tous deux ru-