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lise, votre âme s’épanouira en voyant cet excellent homme rendu à la tendresse de sa digne femme et de sa digne fille.

Et le médecin s’éloigna suivi des personnes qui l’accompagnaient.

Le Maître d’école resta seul avec le fou de science, qui commença de lui expliquer d’ailleurs très-savamment, très-éloquemment la marche imposante des astres, qui décrivent silencieusement leur courbe immense dans le ciel, dont l’état normal est la nuit…

Mais le Maître d’école n’écoutait pas…

Il songeait avec un profond désespoir qu’il n’entendrait plus jamais la voix de son fils et de sa femme… Certain de la juste horreur qu’il leur inspirait, du malheur, de la honte, de l’épouvante où les aurait plongés la révélation de son nom, il eût plutôt enduré mille morts que de se découvrir à eux… Une seule, une dernière consolation lui restait, un moment il avait inspiré quelque pitié à son fils.

Et malgré lui il se rappelait ces mots que Rodolphe lui avait dits avant de lui infliger un châtiment terrible : « Chacune de tes paroles est un blasphème,