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— Eh bien ! moi, non. Après avoir reçu madame Georges avec une bonté sans pareille et offert sa main à Germain, le prince m’a dit en souriant : — Eh bien ! ma voisine, comment vont papa Crétu et Ramonette ? (c’est le nom de mes oiseaux ; faut-il qu’il soit aimable pour s’en être souvenu…) — Je suis sûr — a-t-il ajouté — que maintenant vous et Germain vous luttez de chants joyeux avec vos jolis oiseaux ? — Oui, monseigneur (madame Georges nous avait fait la leçon toute la route, à nous deux Germain, nous disant qu’il fallait appeler le prince monseigneur.) Oui, monseigneur, notre bonheur est grand, et il nous semble plus doux et plus grand encore parce que nous vous le devons. — Ce n’est pas à moi que vous le devez, mon enfant, mais à vos excellentes qualités et à celles de Germain. Et cætera, et cætera, je passe le reste de ses compliments. — Enfin nous avons quitté ce seigneur le cœur un peu gros, car nous ne le verrons plus… Il nous a dit qu’il retournait en Allemagne sous peu de jours, peut-être qu’il est déjà parti ; mais, parti ou non, son souvenir sera toujours avec nous.