M. Rodolphe, une corbeille de mariage. Figurez-vous, Louise, un grand coffre de bois de rose, avec ces mots écrits dessus en lettres d’or sur une plaque de porcelaine bleue : Travail et Sagesse, Amour et Bonheur. J’ouvre le coffre, qu’est-ce que je trouve ? des petits bonnets de dentelles comme celui que je porte, des robes en pièces, des bijoux, des gants, cette écharpe, un beau châle ; enfin, c’était comme un conte de fées.
— C’est vrai au moins que c’est comme un conte de fées ; mais voyez comme ça vous a porté bonheur… d’être si bonne, si laborieuse.
— Quant à être bonne et laborieuse… ma chère Louise, je ne l’ai pas fait exprès… ça s’est trouvé ainsi… tant mieux pour moi… mais ça n’est pas tout : au fond du coffret je découvre un joli portefeuille avec ces mots : Le voisin à sa voisine. Je l’ouvre : il y avait deux enveloppes, l’une pour Germain, l’autre pour moi ; dans celle de Germain je trouve un papier qui le nommait directeur d’une banque pour les pauvres avec 4 000 fr. d’appointements ; lui, dans l’enveloppe qui m’était des-