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la maison, ils étaient partis depuis long-temps.

— Oh ! alors ils ne manqueront pas au rendez-vous ; pour l’exactitude, M. Pipelet est une vraie pendule… Mais revenons à mon mariage et à M. Rodolphe. Figurez-vous, Louise, que c’est d’abord lui qui m’a envoyée porter à Germain l’ordre qui le rendait libre. Vous pensez notre joie en sortant de cette maudite prison ! Nous arrivons chez moi, et là, aidée de Germain, je fais une dînette… mais une dînette de vrais gourmands. Il est vrai que ça ne nous a pas servi à grand’chose ; car, quand elle a été finie, nous n’avons mangé ni l’un ni l’autre, nous étions trop contents. À onze heures Germain s’en va ; nous nous donnons rendez-vous pour le lendemain matin. À cinq heures j’étais debout et à l’ouvrage, car j’étais au moins de deux jours de travail en retard. À huit heures on frappe, j’ouvre ; qui est-ce qui entre ? M. Rodolphe… D’abord, je commence à le remercier du fond du cœur pour ce qu’il a fait pour Germain ; il ne me laisse pas finir. — Ma voisine — me dit-il — Germain va venir, vous