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résignation douce et triste. Grâce à la générosité de Rodolphe et aux soins qu’il lui avait fait donner, la mère de Louise Morel, qui l’accompagnait, avait retrouvé la santé.

Le concierge de la porte extérieure ayant demandé à madame Georges ce qu’elle désirait, celle-ci lui répondit que l’un des médecins des salles d’aliénés lui avait donné rendez-vous à onze heures et demie, ainsi qu’aux personnes qui l’accompagnaient ; madame Georges eut le choix d’attendre le docteur, soit dans un bureau qu’on lui indiqua, soit dans la grande cour plantée dont nous avons parlé. Elle prit ce dernier parti, s’appuya sur le bras de son fils, et, continuant de causer avec la femme du lapidaire, elle parcourut les allées du jardin ; Louise et Rigolette les suivaient à peu de distance.

— Que je suis donc contente de vous revoir, chère Louise ! — dit la grisette. — Tout à l’heure, quand nous avons été vous chercher rue du Temple, à notre arrivée de Bouqueval, je voulais monter chez vous ; mais mon mari n’a pas voulu, disant que c’était trop haut ; j’ai attendu dans le fiacre. Votre voi-