traire aux oppressions qui la suffoquaient, Sarah était depuis quelques moments plongée dans des réflexions accablantes, regrettant presque la mort à laquelle elle venait d’échapper.
Tout à coup Thomas Seyton entra dans la chambre de la comtesse ; il contenait difficilement une émotion profonde ; d’un signe il éloigna les deux femmes de Sarah ; celle-ci parut à peine s’apercevoir de la présence de son frère.
— Comment vous trouvez-vous ? — lui dit-il.
— Dans le même état… j’éprouve une grande faiblesse… et de temps à autre des suffocations douloureuses… Pourquoi Dieu ne m’a-t-il pas retirée de ce monde… dans ma dernière crise ?…
— Sarah — reprit Thomas Seyton après un moment de silence — vous êtes entre la vie et la mort… une émotion violente pourrait vous tuer… comme elle pourrait vous sauver.
— Je n’ai plus d’émotions à éprouver… mon frère…