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ment le prince de ses sinistres pensées, lui dit :

— Tout sera prêt, monseigneur ; seulement vous oubliez que demain devait avoir lieu à Bouqueval le mariage du fils de madame Georges et de Rigolette… Non-seulement vous avez assuré l’avenir de Germain et doté magnifiquement sa fiancée… mais vous leur avez promis d’assister à leur mariage comme témoin… Alors seulement ils devaient savoir le nom de leur bienfaiteur.

— Il est vrai, j’ai promis cela… Ils sont à la ferme… et je ne puis y aller demain… sans assister à cette fête… et, je l’avoue, je n’aurai pas ce courage…

— La vue du bonheur de ces jeunes gens calmerait peut-être un peu votre chagrin.

— Non, non, la douleur est solitaire et égoïste… Demain tu iras m’excuser et me représenter auprès d’eux, tu prieras madame Georges de rassembler tout ce qui a appartenu à ma fille… On fera faire le dessin de sa chambre et on me l’enverra en Allemagne.

— Partirez-vous donc aussi, monseigneur, sans voir madame la marquise d’Harville ?