Page:Sue - Les mystères de Paris, 9è série, 1843.djvu/176

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pas assez bêtes pour le faire sans y avoir un intérêt… Quelques mots que la veuve a dits à mon homme dans la prison… me le prouvent bien…

— Il a donc été voir sa mère ? cette femme terrible ?

— Oui, il n’y a plus d’espoir pour elle, ni pour Calebasse, ni pour Nicolas. On avait découvert bien des choses ; mais ce gueux de Nicolas, dans l’espoir d’avoir la vie sauve, a dénoncé sa mère et sa sœur pour un autre assassinat… Ça fait qu’ils y passeront tous… l’avocat n’espère plus rien, les gens de la justice disent qu’il faut un exemple…

— Ah ! c’est affreux ! presque toute une famille.

— Oui, à moins que Nicolas ne s’évade ; il est dans la même prison qu’un monstre de bandit appelé le Squelette, qui machine un complot pour se sauver, lui et d’autres : c’est Nicolas qui a fait dire cela à Martial par un prisonnier sortant ; car mon homme a été encore assez faible pour aller voir son gueux de frère à la Force. Alors, encouragé par cette visite, ce misérable, que l’enfer confonde ! a eu