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— Quant à cela, il y a du temps de reste ; vous voilà sur pied, j’ai fait mes frais… comme dit mon homme.

— Pourvu que M. le comte de Saint-Remy me dise tantôt que le médecin me permet d’écrire à madame Georges !… Elle doit être si inquiète !… et peut-être M. Rodolphe aussi !… — ajouta Fleur-de-Marie en baissant les yeux et en rougissant de nouveau à la pensée de son Dieu. — Peut-être ils me croient morte !…

— Comme le croient aussi ceux qui vous ont fait noyer, pauvre petite… Oh ! les brigands !

— Vous supposez donc toujours que ce n’est pas un accident, la Louve ?

— Un accident ?… Oui, les Martial appellent ça des accidents… Quand je dis les Martial… c’est sans compter mon homme… car il n’est pas de la famille, lui… pas plus que n’en seront jamais François et Amandine…

— Mais quel intérêt pouvait-on avoir à ma mort ? Je n’ai jamais fait de mal à personne,… personne ne me connaît.

— C’est égal… si les Martial sont assez scélérats pour noyer quelqu’un, ils ne sont