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madame d’Harville ; se penchant à l’oreille de la sœur qui venait l’avertir que mademoiselle de Fermont avait complètement repris connaissance, elle lui dit :

— Est-ce que réellement l’état de cette jeune femme est désespéré ?

Et, d’un signe, elle lui indiqua le lit de la Lorraine.

— Hélas ! oui, madame, la Lorraine est condamnée… elle n’a peut-être pas huit jours à vivre…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Une demi-heure après, madame d’Harville, accompagnée de M. de Saint-Remy, emmenait chez elle la jeune orpheline à qui elle avait caché la mort de sa mère.

Le jour même un homme de confiance de madame d’Harville, après avoir été visiter, rue de la Barillerie, la misérable demeure de Jeanne Duport, et avoir recueilli sur cette digne femme les meilleurs renseignements, loua aussitôt sur le quai de l’École deux grandes chambres et un cabinet bien aéré, meubla en deux heures ce modeste, mais salubre logis, et, grâce aux ressources instantanées du Tem-