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rompre tous les liens d’affection du prince… dans l’espoir insensé de le ramener un jour à vous.

— Et cependant sans cet espoir insensé… je n’aurais pas découvert au prix de ma vie le secret de l’existence de ma fille… N’est-ce pas enfin par cette femme qui l’avait arrachée de la ferme que j’ai connu l’indigne fourberie du notaire Jacques Ferrand ?

— Il est fâcheux qu’on m’ait refusé ce matin l’entrée de Saint-Lazare, où se trouve, vous a-t-on dit, cette malheureuse enfant ; malgré ma vive insistance, on n’a voulu répondre à aucun des renseignements que je demandais, parce que je n’avais pas de lettre d’introduction auprès du directeur de la prison… J’ai écrit au préfet en votre nom… mais je n’aurai sans doute sa réponse que demain, et le prince va être ici tout à l’heure… Encore une fois, je regrette que vous ne puissiez lui présenter vous-même votre fille… il eût mieux valu attendre sa sortie de prison, avant de mander le grand-duc ici…

— Attendre !… et sais-je seulement si la crise salutaire où je me trouve durera jusqu’à