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oser me le dire. Ces papiers où j’ai lu — et Rigolette ne put retenir ses larmes — que, songeant à mon avenir, qu’une maladie ou le manque d’ouvrage pouvaient rendre si pénible, vous me laissiez, si vous mourrez de mort violente, comme vous pouviez le craindre… vous me laissiez le peu que vous aviez acquis à force de travail et d’économie…

— Oui, car si de mon vivant vous vous étiez trouvée sans travail ou malade… c’est à moi, plutôt qu’à tout autre, que vous vous seriez adressée, n’est-ce pas ? j’y comptais bien ! dites ? dites ?… Je ne me suis pas trompé, n’est-ce pas ?

— Mais c’est tout simple, à qui auriez-vous voulu que je m’adresse ?

— Oh ! tenez, voilà de ces paroles qui font du bien, qui consolent de bien des chagrins !

— Moi, je ne peux pas vous exprimer ce que j’ai éprouvé en lisant… quel triste mot !… ce testament dont chaque ligne contenait un souvenir pour moi ou une pensée pour mon avenir ; et pourtant je ne devais connaître ces preuves de votre attachement que lorsque vous n’existeriez plus… Dame, que voulez-