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lement il est un peu sérieux… mais c’est égal, si j’avais une amie qui voulût se marier pour être bien, bien heureuse, certainement je lui conseillerais d’épouser M. Germain… car il serait le paradis d’une bonne petite ménagère.

— Vous pensiez à moi !… pour une autre… — ne put s’empêcher de dire tristement Germain.

— C’est vrai ; j’aurais été ravie de vous voir faire un heureux mariage, puisque je vous aimais comme un bon camarade. Vous voyez, je suis franche, je vous dis tout.

— Et je vous en remercie du fond de l’âme ; c’est une consolation pour moi d’apprendre que parmi vos amis j’étais celui que vous préfériez.

— Voilà où en étaient les choses lorsque vos malheurs sont arrivés… C’est alors que j’ai reçu cette pauvre et bonne lettre où vous m’instruisiez de ce que vous appelez votre faute, faute… que je trouve, moi qui ne suis pas savante, une belle et bonne action ; c’est alors que vous m’avez demandé d’aller chez vous chercher ces papiers qui m’ont appris que vous m’aviez toujours aimée d’amour sans