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près s’être fait cent fois répéter par moi qu’ils ne seraient jamais autre chose… Tandis que vous… vous avez tout de suite deviné ce que nous devions être l’un pour l’autre.

Malgré ça, vous passiez auprès de moi tout le temps dont vous pouviez disposer… vous m’avez appris à écrire… vous m’avez donné de bons conseils, un peu sérieux, parce qu’ils étaient bons ; enfin vous avez été le plus dévoué de mes voisins… et le seul qui ne m’ayez rien demandé… pour la peine… Ce n’est pas tout : en quittant la maison, vous m’avez donné une grande preuve de confiance… vous voir confier un secret si important à une petite fille comme moi, dame… ça m’a rendue fière… Aussi, quand je me suis séparée de vous, votre souvenir m’était toujours bien plus présent que celui de mes autres voisins… Ce que je vous dis là est vrai… vous le savez, je ne mens jamais…

— Il serait possible !… Vous auriez fait cette différence entre moi… et les autres ?…

— Certainement, je l’ai faite, sinon j’aurais eu un mauvais cœur… Oui, je me disais : Il n’y a rien de meilleur que M. Germain ; seu-