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On m’écrit à ce sujet :

« Voici, monsieur, ce qui est arrivé dans une ville du département de l’Oise où j’ai une maison de campagne : un homme fut condamné à mort par la Cour d’assises ; il fut exécuté. Eh bien, monsieur, les frais d’exécution furent tels que sa malheureuse veuve fut obligée de vendre sa vache et sa petite maison pour y subvenir

» Ce fut grâce à une souscription ouverte par moi dans le pays, et généreusement remplie par nos braves paysans, que la pauvre femme dut de ne pas mourir de faim. »

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Je n’aurais pas, monsieur, de nouveau soulevé ces questions sans les réclamations que je viens de signaler ; l’extrême bienveillance dont elles étaient empreintes, l’autorité morale que leur donnaient le caractère et la position des personnes qui ont bien voulu me les adresser, motivaient cette réponse, ou plutôt cette preuve de déférence, toujours et seulement due à une critique loyale, intelligente et sérieuse… C’est pour cela qu’il ne me convient pas de répondre aux attaques dont les Mystères de Paris ont été hier l’objet à la tribune de la chambre des députés.

Permettez-moi, monsieur, de le répéter encore en terminant cette lettre : Oui, il est d’utiles, de grandes, d’importantes réformes à introduire dans certaines parties de la législation ; et pour revenir au sujet précédent :

Le jugement de police correctionnelle qui condamnerait un homme accusé de violences graves envers