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— Oh ! oui… ce sont des larmes, des angoisses, des tortures, qu’il lui faut à ce prince… à ce démon… Mais je ne le connais pas, moi ; mais je ne lui ai jamais fait de mal. Pourquoi s’acharne-t-il ainsi sur moi ?

— D’abord il prétend se ressentir du bien et du mal qu’on fait aux autres hommes, qu’il appelle naïvement ses frères… et puis il connaît, lui, ceux à qui tu as fait du mal, et il te punit à sa manière…

— Mais de quel droit ?

— Voyons, Jacques, entre nous ne parlons pas de droit : il avait le pouvoir de te faire judiciairement couper la tête… Qu’en serait-il résulté ? Tes deux seuls parents sont morts… l’État profitait de ta fortune au détriment de ceux que tu avais dépouillés… Au contraire, en mettant ta vie au prix de ta fortune… Morel le lapidaire, le père de Louise que tu as déshonorée, se trouve, lui et sa famille, désormais à l’abri du besoin… Madame de Fermont, la sœur de M. de Renneville prétendu suicidé, retrouve ses cent mille écus ; Germain, que tu avais faussement accusé de vol, est réhabilité et mis en possession d’une place