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— Monsieur… que dites-vous ?… il serait possible !…

Rigolette voulut parler ; sa trop vive émotion l’en empêcha ; elle ne put que faire à Germain un signe de tête affirmatif en joignant les mains.

— Mademoiselle est arrivée ici peu de moments après que j’ai reçu l’ordre de vous mettre en liberté — ajouta le directeur. — Une lettre, de toute-puissante recommandation, qu’elle m’apportait, m’a appris le touchant dévouement qu’elle vous a témoigné pendant votre séjour en prison, monsieur. C’est donc avec un vif plaisir que je vous ai envoyé chercher, certain que vous serez très-heureux de donner votre bras à mademoiselle pour sortir d’ici.

— Un rêve !… non, c’est un rêve ! — dit Germain. — Ah ! monsieur… que de bontés !… Pardonnez-moi si la surprise… la joie m’empêchent de vous remercier comme je le devrais…

— Et moi donc, monsieur Germain, je ne trouve pas un mot à dire — reprit Rigolette ; — jugez de mon bonheur : en vous quittant, je trouve l’ami de M. Rodolphe qui m’attendait.