Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/261

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Paris… je ne peux pas y tenir… Monsieur Rodolphe dira ce qu’il voudra, il se fâchera, il ne voudra plus me voir… possible… Mais je le verrai, moi ; mais je saurai où il est… et s’il continue la vie qu’il mène… tôt ou tard j’arriverai peut-être à temps pour me mettre entre un couteau et lui… Et puis enfin je ne peux pas m’en aller si loin de lui, moi !… Je sens je ne sais quoi diable qui me tire du côté où il est… — Enfin on me donne de quoi faire ma route… j’arrive à Paris… Je ne boude devant guère de choses… mais une fois de retour… voilà la peur qui me galope… Qu’est-ce que je pourrais dire à M. Rodolphe pour m’excuser d’être revenu sans sa permission ?… Bah ! après tout… il ne me mangera pas… il en sera ce qu’il en sera… Je m’en vas trouver son ami… un gros grand chauve… encore une crème, celui-là… Tonnerre !… quand M. Murph est entré… j’ai dit : « Mon sort va se décider… » je me suis senti le gosier sec… mon cœur battait la breloque… Je m’attendais à être bousculé drôlement… Ah bien, oui ! le digne homme me reçoit… comme s’il m’avait quitté la veille… il me dit que M. Rodolphe, loin d’être fâché,