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lui saisir les bras par-derrière, pendant que celui-ci faisait de violents efforts pour maintenir le Squelette sur le banc.

Le défenseur de Germain répondait à l’attaque du Gros-Boiteux par une espèce de ruade si violente qu’il l’envoya rouler à l’extrémité du cercle formé par les détenus.

Germain, d’une pâleur livide et violacée, à demi-suffoqué, à genoux auprès du banc, ne paraissait pas avoir la conscience de ce qui se passait autour de lui. La strangulation avait été si violente et si douloureuse qu’il respirait à peine.

Après son premier étourdissement, le Squelette, par un effort désespéré, parvint à se débarrasser du Chourineur et à se remettre sur ses pieds.

Haletant, ivre de rage et de haine, il était épouvantable…

Sa face cadavéreuse ruisselait de sang, sa lèvre supérieure, retroussée comme celle d’un loup furieux, laissait voir ses dents serrées les unes contre les autres.

Enfin il s’écria d’une voix palpitante de