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l’a égratigné une première fois, cela n’arrivera plus, je vous le promets ; j’y veillerai.

» — À la bonne heure ! Ainsi, tout le monde sera content.

» — Gringalet tout le premier — dit Coupe-en-Deux.— N’est-ce pas, que tu seras content ?

» — Oui, oui… mon maître… — dit l’enfant tout tremblant.

» — Et pour te consoler de tes égratignures, je te donnerai ta part d’un bon déjeuner, car le doyen va m’envoyer un plat de côtelettes aux cornichons, quatre bouteilles de vin et un demi-setier d’eau-de-vie.

» — À ton service, Coupe-en-Deux, ma cave et ma cuisine luisent pour tout le monde.

» Au fond, le doyen était brave homme, mais il n’était pas malin et il aimait à vendre son vin et son fricot aussi. Le gueux de Coupe-en-Deux le savait bien ; vous voyez qu’il le renvoyait content de lui vendre à boire et à manger et rassuré sur le sort de Gringalet.

» Voilà donc ce pauvre petit retombé au pouvoir de son maître. Dès que le doyen a les talons tournés, Coupe-en-Deux montre l’escalier à son pâtiras et lui ordonne de remonter