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— Non, non, tes enfants t’attendent… Ah çà ! tu ne leur dis pas, j’espère, que leur nononcle est pensionnaire ici ?

— Ils te croient aux îles… comme autrefois ma mère… De cette manière, je peux leur parler de toi…

— À la bonne heure… Ah çà ! va-t’en vite, vite.

— Oui, mais écoute, mon pauvre frère : je n’ai pas grand’chose, pourtant je ne te laisserai pas ainsi. Tu dois avoir si froid, pas de bas… et ce mauvais gilet !… Nous t’arrangerons quelques hardes avec Catherine. Dame ! Fortuné… tu penses, ce n’est pas l’envie de bien faire pour toi qui nous manque…

— De quoi ? de quoi ? des hardes ? mais j’en ai plein mes malles… Dès qu’elles vont arriver, j’aurai de quoi m’habiller comme un prince… Allons, ris donc un peu ! Non ? Eh bien ! sérieusement, ma fille, ça n’est pas de refus… en attendant que Gringalet et Coupe-en-Deux aient rempli ma tirelire. Alors je te rendrai ça… Adieu… ma bonne Jeanne ; la première fois que tu viendras, que je perde mon nom