Page:Sue - Les mystères de Paris, 8è série, 1843.djvu/159

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dent pas à ce nom-là… brave homme… mais le père Roussel, c’est différent… il le mérite… Tout à l’heure il m’a donc glissé dans le tuyau de l’oreille : Pique-Vinaigre, mon garçon, vous connaissez bien M. Germain ? — Oui… la bête noire du préau, que je réponds. — Puis, s’interrompant, Pique-Vinaigre dit à Germain : — Pardon, excuse si je vous ai appelé bête noire… ne faites pas attention… attendez la fin.

— Je vous écoute.

— Oui donc — que je réponds — je connais M. Germain, la bête noire du préau. — Et la vôtre aussi peut-être, Pique-Vinaigre ? — me demanda le gardien d’un air sévère. — Mon gardien, je suis trop poltron et trop bon enfant pour me permettre d’avoir aucune espèce de bête noire, blanche ou grise, et encore moins M. Germain que tout autre, car il ne paraît pas méchant, et on est injuste pour lui. — Eh bien ! Pique-Vinaigre, vous avez raison d’être du parti de M. Germain, car il a été bon pour vous. — Pour moi, gardien ? Comment donc ? — C’est-à-dire, ce n’est pas lui… et ça n’est pas pour vous ; mais, sauf cela, vous lui devez une