verrai ma tête voir, dans le panier de Charlot, si c’est vrai qu’il filoute les condamnés et qu’il mette de la sciure de bois dans son mannequin au lieu de son que le gouvernement nous accorde…
— C’est vrai… le guillotiné a droit à du son… Mon père a été volé aussi… j’en rappelle !!! — dit Nicolas Martial avec un ricanement féroce.
Cette abominable plaisanterie fit rire les détenus aux éclats.
Ceci est effrayant… mais loin d’exagérer, nous affaiblissons l’horreur de ces entretiens si communs en prison.
Il faut pourtant bien, nous le répétons, que l’on ait une idée, et encore affaiblie, de ce qui se dit, de ce qui se fait dans ces effroyables écoles de perdition, de cynisme, de vol et de meurtre.
Il faut que l’on sache avec quel audacieux dédain, presque tous les grands criminels parlent des plus terribles châtiments dont la société puisse les frapper.
Alors peut-être on comprendra l’urgence de substituer à ces peines impuissantes, à ces ré-