double face pour prendre impunément part aux vols d’une bande de malfaiteurs très-dangereux, et pour donner sur eux de fausses indications à la police de sûreté… Prenez garde, Bras-Rouge, si cela était découvert, on serait sans pitié pour vous.
— Hélas ! je sais qu’on m’accuse de cela, et c’est désolant, mon bon monsieur Narcisse — répondit Bras-Rouge en donnant à sa figure de fouine une expression de chagrin hypocrite. — Mais j’espère qu’aujourd’hui enfin on me rendra justice, et que ma bonne foi sera reconnue.
— Nous verrons bien !
— Comment peut-on se défier de moi ? est-ce que je n’ai pas fait mes preuves ? Est-ce moi, oui ou non, qui, dans le temps, vous ai mis à même d’arrêter en flagrant délit Ambroise Martial, un des plus dangereux malfaiteurs de Paris ? Car, comme on dit, bon chien chasse de race, et la race des Martial vient de l’enfer, où elle retournera si le bon Dieu est juste…
— Tout cela est bel et bon, mais Ambroise était prévenu qu’on allait venir l’arrêter ; si je