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alors en conférence secrète avec un agent de sûreté nommé Narcisse Borel, que l’on se souvient peut-être d’avoir vu au tapis-franc de l’ogresse, lorsqu’il vint y arrêter deux scélérats accusés de meurtre.

Cet agent, homme de quarante ans environ, vigoureux et trapu, avait le teint coloré, l’œil fin et perçant, la figure complètement rasée, afin de pouvoir prendre divers déguisements nécessaires à ses dangereuses expéditions ; car il lui fallait joindre souvent la souplesse de transfiguration du comédien au courage et à l’énergie du soldat pour parvenir à s’emparer de certains bandits contre lesquels il devait lutter de ruse et de détermination. Narcisse Borel était, en un mot, l’un des instruments les plus utiles, les plus actifs de cette providence au petit pied, appelée modestement et vulgairement la police.

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Revenons à l’entretien de Narcisse Borel et de Bras-Rouge… Cet entretien semblait très-animé.

— Oui — disait l’agent de sûreté — on vous accuse de profiter de votre position à