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Thomas Seyton ne s’aperçut pas que la Chouette était armée.

— Trois heures sonnent au Luxembourg — dit la vieille. — J’arrive comme mars en carême… j’espère.

— Venez — lui répondit Thomas Seyton. Et marchant devant elle, il traversa quelques terrains vagues, entra dans une ruelle déserte située près de la rue Cassini, s’arrêta vers le milieu de ce passage barré par un tourniquet, ouvrit une petite porte, fit signe à la Chouette de le suivre, et après avoir fait quelques pas avec elle dans une épaisse allée d’arbres verts, il lui dit :

— Attendez là.

Et il disparut.

— Pourvu qu’il ne me fasse pas droguer trop long-temps — dit la Chouette — il faut que je sois chez Bras-Rouge à cinq heures avec les Martial pour estourbir la courtière. À propos de ça, et mon surin[1]. Ah ! le gueux ! il a le nez à la fenêtre — ajouta la vieille en voyant la pointe du poignard tra-

  1. Poignard.