Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/70

Cette page a été validée par deux contributeurs.

je te parlais… c’est elle pourtant qui sera peut-être la cause de notre bonheur ; c’est elle qui m’a donné l’idée de venir à toi te dire tout ce que je t’ai dit… Vois donc le hasard qui fait que je la sauve… et ici encore !…

— C’est notre Providence… — dit Martial frappé de la beauté de la Goualeuse. — Quelle figure d’ange !… oh ! elle vivra, n’est-ce pas, monsieur le docteur ?

— Je n’en sais rien — dit le docteur ; — mais d’abord peut-elle rester ici ? aura-t-elle les soins nécessaires ?

— Ici ! — s’écria la Louve — mais on assassine ici !

— Tais-toi ! tais-toi ! — dit Martial.

Le comte et le docteur regardèrent la Louve avec surprise.

— La maison de l’île est mal famée dans le pays… cela ne m’étonne guère — dit à demi-voix le médecin à M. de Saint-Remy.

— Vous avez donc été victime de violences ? — demanda le comte à Martial. — Ces blessures, qui vous les a faites ?

— Ce n’est rien, monsieur… j’ai eu ici une