Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— ce malheureux a les mains hachées… Voyez donc, docteur…

Détournant légèrement la tête et regardant par-dessus son épaule les plaies nombreuses que Calebasse avait faites aux mains de Martial, le docteur Griffon dit à ce dernier :

— Ouvrez et fermez la main.

Martial exécuta ce mouvement avec assez de peine.

Le docteur haussa les épaules, continua de s’occuper de Fleur-de-Marie, et dit dédaigneusement, comme à regret :

— Ces blessures n’ont absolument rien de grave… il n’y a aucun tendon de lésé ; dans huit jours, le sujet pourra se servir de ses mains.

— Vrai, monsieur, mon mari ne sera pas estropié ? — s’écria la Louve avec reconnaissance.

Le docteur secoua la tête négativement.

— Et la Goualeuse, monsieur ? elle vivra, n’est-ce pas ? — demanda la Louve. — Oh ! il faut qu’elle vive, moi et mon mari nous lui devons tant !… — Puis se retournant vers Martial : — Pauvre petite… la voilà celle dont