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— Non !

— « Que Martial vous épouse, promettez de vivre honnêtement tous deux, et cette place, qui vous fait tant d’envie, je me fais fort de la lui faire obtenir en sortant de prison, » m’a-t-elle répondu.

— À moi, une place de garde ?

— Oui… à toi…

— Mais tu as raison, c’est un rêve. S’il ne fallait que t’épouser pour avoir cette place, ma brave Louve, ça serait fait demain, si j’avais de quoi ; car depuis aujourd’hui, vois-tu… tu es ma femme… ma vraie femme.

— Martial… je suis ta vraie femme ?…

— Ma vraie, ma seule, et je veux que tu m’appelles ton mari… c’est comme si le maire y avait passé.

— Oh ! la Goualeuse avait raison… c’est fier à dire, mon mari ! Martial… tu verras ta Louve au ménage, au travail, tu la verras…

— Mais cette place… est-ce que tu crois ?…

— Pauvre petite Goualeuse, si elle se trompe… c’est sur les autres ; car elle avait l’air de bien croire à ce qu’elle me disait… D’ailleurs, tantôt, en quittant la prison, l’in-