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volets… ma sœur m’a coupé les mains à coups de hachette !!

— Les monstres ! ils voulaient faire croire que tu étais mort de maladie ; ta mère avait déjà répandu le bruit que tu te trouvais dans un état désespéré… Ta mère… mon homme… ta mère !!

— Tiens, ne me parle pas d’elle… — dit Martial avec amertume ; puis, remarquant pour la première fois les vêtements mouillés et l’étrange accoutrement de la Louve, il s’écria : — Que t’est-il arrivé ?… tes cheveux ruissellent… tu es en jupon… il est trempé d’eau ?

— Qu’importe !… enfin… te voilà sauvé… sauvé !!

— Mais explique-moi pourquoi tu es ainsi mouillée…

— Je te savais en danger… je n’ai pas trouvé de bateau…

— Et tu es venue à la nage ?

— Oui… mais tes mains… donne que je les baise… tu souffres… les monstres !… Et je n’étais pas là !

— Oh ! ma brave Louve ! — s’écria Martial