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CHAPITRE III.

LA LOUVE ET MARTIAL.



— Enfin… je te vois… je te tiens… je t’ai… — s’écria la Louve en recevant et en serrant Martial dans ses bras, avec un accent de possession et de joie d’une énergie sauvage ; puis le soutenant, le portant presque, elle l’aida à s’asseoir sur un banc placé dans le corridor.

Pendant quelques minutes Martial resta faible, hagard, cherchant à se remettre de cette violente secousse qui avait épuisé ses forces défaillantes.

La Louve sauvait son amant au moment où anéanti, désespéré, il se sentait mourir, moins encore par le manque d’aliments que par la privation d’air, impossible à renouveler dans une petite chambre sans cheminée, sans