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— Ils ne lui ont pas fait de blessures ?

— Non, non, je ne crois pas…

— J’arrive à temps ! — s’écria la Louve en courant à l’escalier ; puis s’arrêtant après avoir gravi quelques marches :

— Et la Goualeuse que j’oublie ! — dit-elle. — Amandine… du feu tout de suite… toi et ton frère, apportez ici près de la cheminée une pauvre fille qui se noyait ; je l’ai sauvée… Elle est là sous la tonnelle… François, un merlin… une hache… une barre de fer, que j’enfonce la porte de mon homme !

— Il y a là le merlin à fendre le bois, mais c’est trop lourd pour vous — dit le jeune garçon en traînant avec peine un énorme marteau.

— Trop lourd ! — s’écria la Louve, et elle enleva sans peine cette masse de fer qu’en toute autre circonstance elle eût peut-être difficilement soulevée.

Puis, montant l’escalier quatre à quatre, elle répéta aux deux enfants :

— Courez chercher la jeune fille et approchez-la du feu…