une bête sauvage qui flaire et cherche en rugissant l’entrée de la tanière où est enfermé son mâle.
De temps en temps, elle criait :
— Mon homme, es-tu là ? mon homme !!
Et, dans sa rage, elle ébranlait les barreaux de la fenêtre de la cuisine… elle frappait la muraille… elle heurtait à la porte…
Tout à coup un bruit sourd lui répondit de l’intérieur de la maison.
La Louve tressaillit… écouta…
Le bruit cessa.
— Mon homme m’a entendue… il faut que j’entre… quand je devrais ronger la porte avec mes dents !
Et elle se mit à pousser de nouveau son cri sauvage.
Plusieurs coups frappés, mais faiblement, à l’intérieur des volets de Martial, répondirent aux hurlements de la Louve.
— Il est là ! s’écria-t-elle en s’arrêtant brusquement sous la fenêtre de son amant. — Il est là ! S’il le faut, j’arracherai la tôle avec mes ongles… mais j’ouvrirai ces volets !