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l’autre elle rejeta en arrière son épaisse chevelure, et écouta…

Un nouveau cri se fit entendre… mais plus faible… mais suppliant, convulsif… expirant…

Et tout retomba dans un profond silence…

— Mon homme !!! — cria la Louve en se remettant à nager avec fureur.

Dans son trouble, elle avait cru reconnaître la voix de Martial.

Le comte et le docteur, auprès desquels la Louve était passée en courant, n’avaient pu la suivre d’assez près pour s’opposer à sa témérité.

Ils arrivèrent en face de l’île au moment où venaient de retentir les deux cris effrayants.

Ils s’arrêtèrent aussi épouvantés que la Louve…

Voyant celle-ci lutter intrépidement contre le courant, ils s’écrièrent :

— La malheureuse va se noyer !

Ces craintes furent vaines.

La maîtresse de Martial nageait comme une loutre ; en quelques brassées, l’intrépide créature aborda.

Elle avait pris pied, et s’aidait, pour sortir