Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.

davantage le pêcheur, s’était encourue le long de la Seine.

Quelques détails topographiques sont indispensables à l’intelligence de la scène suivante.

L’île du Ravageur se rapprochait plus de la rive gauche de la rivière que de la rive droite, où Fleur-de-Marie et madame Séraphin s’étaient embarquées.

La Louve se trouvait sur la rive gauche.

Sans être très-escarpée, la hauteur des terres de l’île masquait dans toute sa longueur la vue d’une rive sur l’autre. Ainsi la maîtresse de Martial n’avait pas pu voir l’embarquement de la Goualeuse, et la famille du ravageur n’avait pu voir la Louve accourant à ce moment même le long de la rive opposée.

Rappelons enfin au lecteur que la maison de campagne du docteur Griffon, où habitait temporairement le comte de Saint-Remy, s’élevait à mi-côte et près de la plage où la Louve arrivait éperdue.

Elle passa, sans les voir, auprès de deux personnes qui, frappées de son air hagard, se retournèrent pour la suivre de loin… Ces