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Au lieu de graves et charitables remontrances qui pourraient le forcer à rougir et à se repentir du passé, il entend de farouches applaudissements qui l’encouragent au vol et au meurtre.

À peine emprisonné, il médite de nouveaux forfaits.

Quoi de plus logique ?

S’il est découvert, arrêté derechef, il retrouvera le repos, le bien-être matériel de la prison, et ses joyeux et hardis compagnons de crime et de débauche…

Sa corruption est-elle moins grande que celle des autres, manifeste-t-il, au contraire, le moindre remords ; il est exposé à des railleries atroces, à des huées infernales, à des menaces terribles.

Enfin, chose si rare qu’elle est devenue l’exception de la règle, un condamné sort-il de cet épouvantable pandémonium avec la volonté ferme de revenir au bien par des prodiges de travail, de courage, de patience et d’honnêteté, a-t-il pu cacher son infamant passé ; la rencontre d’un de ses anciens camarades de prison suffit pour renverser cet