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— Trop malade pour écrire ?… Et il est à l’île ! vous en êtes sûr ?

— Je vas vous dire… Figurez-vous que ce matin j’ai rencontré la veuve Martial… Ordinairement, quand je la vois d’un côté, vous entendez bien, je m’en vas de l’autre… car je n’aime pas sa société… alors…

— Mais mon homme… mon homme, où est-il ?…

— Attendez donc… Me trouvant avec sa mère entre quatre-z-yeux, je n’ai pas osé éviter de lui parler ; elle a l’air si mauvais, que j’en ai toujours peur… c’est plus fort que moi… — Voilà deux jours que je n’ai vu votre Martial, que je lui dis ; il est donc parti en ville ?… Là-dessus elle me regarde avec des yeux… mais des yeux… qui m’auraient tué s’ils avaient été des pistolets, comme dit cet autre.

— Vous me faites bouillir… Après ?… Après ?…

Le père Férot garda un moment le silence, puis reprit :

— Tenez, vous êtes une bonne fille, promettez-moi le secret, et je vous dirai toute la chose… comme je la sais…