strophe avec une langueur voluptueuse, elle mit dans ces dernières paroles tout l’emportement de l’amour antique.
Et comme si la musique eût été impuissante à exprimer son fougueux délire, elle jeta sa guitare loin d’elle… et se levant à demi en tendant les bras vers la porte où se tenait Jacques Ferrand, elle répéta d’une voix éperdue, mourante :
— Oh ! viens… viens… viens…
Peindre le regard électrique dont elle accompagna ces paroles serait impossible…
Jacques Ferrand poussa un cri terrible.
— Oh ! la mort… la mort à celui que tu aimerais ainsi… à qui tu dirais ces paroles brûlantes ! — s’écria-t-il en ébranlant la porte dans un emportement de jalousie et d’ardeur furieuse. — Oh !… ma fortune… ma vie pour une minute de cette volupté dévorante… que tu peins en traits de flamme.
Souple comme une panthère, d’un bond Cécily fut au guichet ; et comme si elle eût difficilement concentré ses feints transports, elle dit à Jacques Ferrand d’une voix basse, concentrée, palpitante :