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CHAPITRE X.

VOISIN ET VOISINE.



Les roses du teint de Rigolette pâlissaient de plus en plus ; sa charmante figure, jusqu’alors si fraîche, si ronde, commençait à s’allonger un peu ; sa piquante physionomie, ordinairement si animée, si vive, était devenue sérieuse et plus triste encore qu’elle ne l’était lors de la dernière entrevue de la grisette et de Fleur-de-Marie à la porte de la prison de Saint-Lazare.

— Combien je suis contente de vous rencontrer, mon voisin — dit Rigolette à Rodolphe, lorsque celui-ci fut sorti de la loge de madame Pipelet. — J’ai bien des choses à vous dire, allez…

— D’abord, ma voisine, comment vous portez-vous ? Voyons, cette jolie figure… est-elle toujours rose et gaie ? Hélas ! non ; je vous