Alors Nicolas se précipita sur lui, et, aidé de sa mère, il le porta dans le caveau.
Amandine était restée agenouillée au milieu de la cuisine ; dès qu’elle vit le sort de son frère, elle se leva vivement, et, malgré sa terreur, alla d’elle-même le rejoindre dans le sombre réduit.
La porte fut fermée à double tour sur le frère et sur la sœur.
— C’est pourtant la faute de ce gueux de Martial si ces enfants sont maintenant comme des déchaînés après nous ! — s’écria Nicolas.
— On n’entend plus rien dans sa chambre depuis ce matin — dit la veuve d’un air pensif, et elle tressaillit ; — plus rien…
— C’est ce qui prouve, la mère, que tu as bien fait de dire tantôt au père Férot, le pêcheur d’Asnières, que Martial était depuis deux jours dans son lit, malade à crever… Comme ça, quand tout sera dit, on ne s’étonnera de rien…
Après un moment de silence, et comme si elle eût voulu échapper à une pensée pénible, la veuve reprit brusquement :