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— Pauvre cher homme… je vous plains de toute mon âme.

— Vous riez, monsieur Narcisse… Mais si l’on croit ça, pourquoi n’a-t-on pas fait une descente chez la mère Burette et chez moi ?

— Vous le savez bien… pour ne pas effaroucher ces bandits, que vous nous promettez de nous livrer depuis si long-temps.

— Et je vais vous les livrer, monsieur Narcisse ; avant une heure ils seront ficelés… et sans trop de peine, car il y a trois femmes. Quant à Barbillon et à Nicolas Martial, ils sont féroces comme des tigres, mais lâches comme des poules.

— Tigres ou poules — dit Narcisse en entr’ouvrant sa longue redingote et montrant la crosse de deux pistolets qui sortaient des goussets de son pantalon, — j’ai là de quoi les servir.

— Vous ferez toujours bien de prendre deux de vos hommes avec vous, monsieur Narcisse ; quand ils se voient acculés, les plus poltrons deviennent quelquefois des enragés.

— Je placerai deux de mes hommes dans la petite salle basse, à côté de celle où vous