N’ai-je pas là geôliers, gardes-chiourmes et bourreaux ? »
Ainsi, pour celui qui (chose aussi rare que belle) se conserve pur malgré de détestables exemples, aucun appui, aucun encouragement ?
Ainsi, pour celui qui, plongé en naissant dans un foyer de dépravation domestique, est vicié tout jeune encore, aucun espoir de guérison ?
« — Si ! si !! moi, je le guérirai, cet orphelin que j’ai fait — répond la société — mais en temps et lieu… mais à ma mode… mais plus tard…
» Pour extirper la verrue, pour inciser l’apostème… il faut qu’ils soient à point… »
Un criminel demande à être attendu…
« Prisons et galères, voilà mes hôpitaux… Dans les cas incurables, j’ai le couperet…
» Quant à la cure de mon orphelin, j’y songerai, vous dis-je ; mais patience, laissons mûrir le germe de corruption héréditaire qui couve en lui, laissons-le grandir, laissons-le étendre profondément ses ravages…
» Patience, donc… patience… Lorsque notre