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tenant encore, il appela son chien et lui dit doucement :

— Ici, Miraut.

Le basset vint se coucher aux pieds de son maître.

Cette modération contrariait les projets de Nicolas ; il voulait pousser son frère à bout pour amener un éclat.

Il ajouta donc :

— Je n’aime pas les chiens, moi… je ne veux pas que ton chien reste ici !…

Pour toute réponse, Martial se versa un verre de vin, et but lentement.

Échangeant un coup d’œil rapide avec Nicolas, la veuve l’encouragea d’un signe à continuer ses hostilités contre Martial, espérant, nous l’avons dit, qu’une violente querelle amènerait une rupture et une séparation complète.

Nicolas alla prendre la baguette de saule dont s’était servie la veuve pour battre François, et, s’avançant vers le basset, il le frappa rudement en disant :

— Hors d’ici, hé, Miraut !

Jusqu’alors Nicolas s’était souvent montré