pant leur père de mort civile, ou en lui coupant la tête ?
Viendra-t-elle substituer une tutelle salutaire, préservatrice, à la déchéance de celui que la loi a déclaré indigne, infâme… à la déchéance de celui que la loi a tué ?
Non… — Morte la bête… mort le venin… — dit la société…
Elle se trompe.
Le venin de la corruption est si subtil, si corrosif, si contagieux, qu’il devient presque toujours héréditaire ; mais combattu à temps, il ne serait jamais incurable.
Contradiction bizarre !…
L’autopsie prouve-t-elle qu’un homme est mort d’une maladie transmissible ? à force de soins préservatifs, on mettra les descendants de cet homme à l’abri de l’affection dont il a été victime…
Que les mêmes faits se reproduisent dans l’ordre moral…
Qu’il soit démontré qu’un criminel lègue presque toujours à son fils le germe d’une perversité précoce…
Fera-t-on pour le salut de cette jeune âme,