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capable de vouloir rester tout de même à cause des enfants… — dit Calebasse.

— C’est un gueux fini… mais une batterie ne lui fait pas peur — dit Nicolas.

— Une… oui — dit la veuve — mais tous les jours, tous les jours… c’est l’enfer… il cédera…

— Et s’il ne cédait pas ?

— Alors j’ai un autre moyen sûr de le forcer à partir cette nuit, ou demain matin au plus tard — reprit la veuve avec un sourire étrange.

— Vraiment, la mère ?

— Oui, mais j’aimerais mieux l’effrayer par les batteries ; si je n’y réussissais pas, alors… à l’autre moyen.

— Et si l’autre moyen ne réussissait pas non plus, la mère ? — dit Nicolas…

— Il y en a un dernier qui réussit toujours — répondit la veuve.

Tout à coup la porte s’ouvrit, Martial entra.

Il ventait si fort au-dehors, qu’on n’avait pas entendu les aboiements des chiens annoncer le retour du fils aîné de la veuve du supplicié.