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lement et dans sa fortune et dans sa réputation ?

Quant à madame Séraphin, le notaire, en la sacrifiant, se défaisait de l’un des deux complices (Bradamanti était l’autre) qui pouvaient le perdre en se perdant eux-mêmes, il est vrai ; mais Jacques Ferrand croyait ses secrets mieux gardés par la tombe que par l’intérêt personnel.

La veuve du supplicié et Calebasse avaient attentivement écouté Nicolas, qui ne s’était interrompu que pour boire avec excès. Aussi commençait-il à parler avec une exaltation singulière :

— Ça n’est pas tout — reprit-il ; — j’ai emmanché une autre affaire avec la Chouette et Barbillon, de la rue aux Fèves. C’est un fameux coup, crânement monté ; et si nous ne le manquons pas, il y aura de quoi frire, je m’en vante. Il s’agit de dépouiller une courtière en diamants, qui a quelquefois pour des cinquante mille francs de pierreries dans son cabas.

— Cinquante mille francs ! — s’écrièrent la