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Le second de ces fils était déjà condamné aux galères à perpétuité… De cette nombreuse famille il restait donc à l’île du Ravageur (nom que dans le pays on donnait à ce repaire, nous dirons pourquoi), il restait, disons-nous :

La mère Martial,

Trois fils : l’aîné (l’amant de la Louve) avait vingt-cinq ans, l’autre vingt ans, le plus jeune douze ans.

Deux filles : l’une de dix-huit ans, la seconde de neuf ans.

Les exemples de ces familles, où se perpétue une sorte d’épouvantable hérédité dans le crime, ne sont que trop fréquents.

Cela doit être.

Répétons-le sans cesse : la société songe à punir, jamais à prévenir le mal.

Un criminel sera jeté au bagne pour sa vie…

Un autre sera décapité…

Ces condamnés laisseront de jeunes enfants…

La société prendra-t-elle souci des orphelins ?…

De ces orphelins, qu’elle a faits… en frap-