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mons de cuivre ; car j’ai fait deux tournées, la galiote était chargée de cuivre et de fer. Mais voilà François et Calebasse : vite au bachot !… Allons, file aussi, toi, eh !… Amandine, tu porteras les hardes… Avant de chasser… faut rapporter…

Restée seule, la veuve s’occupa des préparatifs du souper de la famille, plaça sur la table des verres, des bouteilles, des assiettes de faïence et des couverts d’argent.

Au moment où elle terminait ses apprêts, ses enfants rentrèrent pesamment chargés.

Le poids de deux saumons de cuivre qu’il portait sur ses épaules semblait écraser le petit François ; Amandine disparaissait à moitié sous le monceau de hardes volées qu’elle tenait sur sa tête ; enfin Nicolas, aidé de Calebasse, apportait une caisse de bois blanc, sur laquelle il avait placé le quatrième saumon de cuivre.

— La caisse, la caisse !… éventrons-la, la caisse ! — s’écria Calebasse avec une sauvage impatience.

Les saumons de cuivre furent jetés sur le sol.